Actualité sensible dans le paysage politique français, la réforme des retraites continue de diviser les esprits et de mobiliser l’opinion publique. Mais alors que le gouvernement cherche à avancer sur ce dossier complexe, le conclave organisé par le premier ministre François Bayrou change de nom et devient la “conférence sociale”. On parle aussi de “délégation paritaire permanente” ; les sessions se tiendraient tous les jeudi.
La première rencontre a eu lieu au ministère des Affaires sociales, place de Fontenoy à Paris. Les leaders des organisations patronales et des confédérations, de même que l’UNSA et la FNSEA ainsi que certains membres du gouvernement sont conviés à cette conférence sociale.
François Bayrou note que si un accord global serait dégagé de ces réunions, celui-ci ferait l’objet d’une loi y afférente. Le cas échéant, les dispositions de la réforme de 2023 seront maintenues.
Une évaluation financière : première étape avant toute négociation
Les négociations sont avant tout précédées d’un diagnostic de la santé des finances rattachées au système des pensions. Cette mission revient à la Cour des comptes suivant une “mission flash”. Le but est de faire ressortir de manière transparente les chiffres relatifs au régime des retraites. Le rapport flash de la Cour des comptes sera rendu public le 19 février 2025.
En attendant ce rapport, le déficit est estimé à 6 Mds€ en 2024 pour le régime de base
La conférence sociale : un nouveau cadre pour des négociations constructives
Pour surmonter les blocages traditionnels et instaurer un dialogue plus productif, la conférence sociale vise à créer un cadre de discussions inclusif où toutes les parties prenantes peuvent exprimer leurs préoccupations et proposer des solutions. L’idée est de passer d’un cadre de discussions unilatérales et antagonistes à un cadre plus collaboratif et axé sur la négociation. La conférence sociale pourrait permettre de clarifier des points clés de la réforme, comme l’âge de départ à la retraite, la question des régimes spéciaux, l’amélioration de la retraite des femmes ou encore l’indexation des pensions.
Un enjeu de transparence et de légitimité
L'un des enjeux majeurs de cette conférence sociale sera la transparence des discussions et la légitimité des résultats. Le gouvernement doit prouver qu’il est prêt à écouter et à intégrer les préoccupations des syndicats et des organisations professionnelles. De plus, cette conférence sociale se devra d’être accompagnée de mesures de communication claires et d’un suivi rigoureux des engagements pris. La réussite de cette approche repose sur la capacité à construire un consensus véritable entre les différents acteurs, tout en veillant à ce que les compromis soient équilibrés et favorables à la fois aux assurés sociaux et à la viabilité financière du système de retraites.
Quel avenir pour les retraités ?
L’issue de cette conférence sociale demeure encore floue, tandis que François Bayrou accorde 3 mois pour trouver un consensus à l’aboutissement des négociations.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : réforme maintenue ou retouches en faveur des retraités, le système demeure fragilisé par un déséquilibre démographique qui génère des répercussions en profondeur sur l’équilibre du système des retraites.
Il devient donc primordial de garantir soi-même la pérennité de ses finances pour les vieux jours, en souscrivant à des placements qui reposent sur le système par capitalisation. Citons, en l’occurrence, le Plan d’épargne retraite PER qui consiste à se constituer un capital à son propre rythme, alimenté par ses propres versements et par ceux de l’employeur, pour les salariés d’entreprise : la documentation complète sur per .fr.
Le PER permet aussi de défiscaliser grâce à son régime fiscal avantageux, avec la possibilité de déduire les versements du revenu imposable. Il se révèle ainsi particulièrement rentable pour les contribuables fortement imposés.